Sous la canopée

Les studios de projets au sein de l’Académie Libanaise des Beaux-Arts sont calqués sur l’ancien système des Beaux-Arts parisiens: le rythme est soutenu, un projet par mois, dirigé par huit professeurs décidant chacun leur tour d’un projet par semestre.
Le choix des sujets est bien souvent influencé par la commande des professeurs qui sont généralement praticiens.
C’est sans doute pour ces raisons que l’emplacement exact du site n’a pas été communiqué pour ce sujet, pour des questions juridiques.
Nous savons juste que le site se situe en Afrique de l’est et qu’il s’ agit d’une gated community pour résidents étrangers. Un retrait de 10 m le long de la parcelle est imposé pour que des gardes armés puissent surveiller la résidence. Le programme est composé de 60 villas allant du type A au type C, ce dernier étant le moins prestigieux, il aura deux mitoyens, quand le B n’en aura qu’un et que le A n’en aura pas. Un «club» avec piscine est également programmé.
Après avoir analysé ce type de programme qui m’était complètement étranger, la réflexion à tout de suite porté sur le fait de s’expatrier et de se réunir au sein d’un même quartier. Le plan masse ne se calquera pas sur un tissu urbain ordinaire mais organisera une vie en communauté autour d’un vaste parc piéton, les circulations ayant été déportées en bordure de parcelle. Les types C aurons un angle de vue restreint sur le parc dans les angles et les types A s’y avanceront, complètement ouvertes sur ce dernier.