Vauban des Accusés
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VAUBAN DES ACCUSES
Saint-Martin-de-Ré
Atelier Philippe Prost, Antoine Penin
2018-2019
Isidore ARON
Jean LECLERCQ
CONJUGUER LE PATRIMOINE AU FUTUR
Les fortifications de Saint-Martin-de-Ré ont d’abord joué un rôle dissuasif vis-à-vis du visiteur, et ont permis le développement de la ville en leurs seins. À cette époque, Saint-Martin-de-Ré se trouvait dans une situation géographique majeur, au coeur de l’actualité et de l’histoire des hommes. Aujourd’hui, les remparts attirent le visiteur et ont limité le développement de la ville, si bien que la ville et la citadelle ont fait des rejetons en dehors de leurs murs. Saint-Martin-de-Ré se trouve aujourd’hui dans une situation géographique mineure, elle est en marge des problématiques métropolitaines contemporaines et plutôt tourné vers des activités locales tel que le tourisme, l’artisanat, l’agriculture. Il s’agirait pour Saint-Martin-de-Ré de se positionner dans l’histoire : Comment utiliser le patrimoine exceptionnel pour opérer un comportement sociétal exemplaire.
PENSER LES PLAIES
Le site où se concentre l’intervention est une zone interdite d’accès séparant les deux villes et les deux prisons, ne profitant ni à l’une ni à l’autre. Le changement de modèle de prison permettrait de rétablir des liens entre la ville nouvelle et l’ancienne d’une part, et entre la prison nouvelle et la citadelle d’autre part. Le site pourrait ainsi voir son sol cultivé autour du centre de réinsertion et la ville se densifier vers ce dernier. Les constructions prennent lieu et place d’un ancien mur de contre escarpe effondré au bout duquel se trouvait une place d’arme rentrante. Il s’agirait de retrouver la géométrie originelle des fortifications en remplaçant la masse de terre et de pierre par des édifices contemporains. Le respect et l’usage de la géométrie des fortifications permettrait de profiter de la présence des remparts pour assurer une mise à distance entre la ville et le centre de réinsertion.
FAIRE SAVOIR
Les prisons sont remplies d’individus n’ayant jamais eu la possibilité de s’intégrer socialement et économiquement dans la société. L’Ile de Ré est un territoire sur lequel vont et viennent ce que la société a produit de plus privilégié, des vacanciers et des retraités, dont la situation actuelle est liée à l’appartenance à un système choisissant d’en exclure d’autres, dans des prisons à l’abris des regards et des pensées. Il s’agirait d’utiliser le patrimoine de Saint-Martin-de-Ré pour rétablir un lien, par l’intermédiaire de l’apprentissage d’un savoir-faire local, entre les hommes libres et ceux qui cherchent à le redevenir en changeant le modèle carcéral de la maison central de Saint-Martin-de-Ré en un centre de réinsertion.
SAVOIR-FAIRE
Les espaces entre le centre de réinsertion et la ville seraient partagés temporellement, entre les résidents, les visiteurs et les artisans. Les uns pour y apprendre un métier ou simplement découvrir un rapport aux éléments, les autres pour y découvrir un artisanat local qui y gagne en visibilité. L’activité générée permettrait d’offrir aux Rétais un passage où se trouveraient des commerces plus solidaires et responsables, où seraient proposés des produits réparés, préparés ou cultivés par les résidents du centre de réinsertion.